Pour contrer l’essor des groupes djihadistes, principalement dans la région du Sahel, cette initiative vise à réduire le fléau terroriste en renforçant les capacités de défense et de sécurité dans le nord de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo et du Bénin. L’inquiétude grandit parmi les populations sahéliennes ainsi que parmi les partenaires au développement.

Selon les informations rapportées par le site allemand Welt Am Sonntag, l’UE prévoit d’établir une mission civilo-militaire dans ces pays. L’objectif est de fournir une formation axée sur la lutte antiterroriste et un soutien technique aux forces de défense et de sécurité locales, dans le but ultime de restaurer la confiance dans le secteur de la sécurité.

Cette décision découle de l’expansion du djihadisme depuis le Sahel vers les pays côtiers du Golfe de Guinée. En tant que partenaire historique de certaines nations de la région, l’UE avait déjà lancé une mission militaire au Niger en 2022. Elle avait également coopéré avec le Niger en 2015 pour gérer les flux migratoires sur la période 2021-2024. Cependant, des préoccupations subsistent, notamment suite au coup d’État survenu le 26 juillet, qui remet en question la continuité de ce partenariat.

La situation au Mali ajoute à ces enjeux, mais l’UE s’est engagée fermement à jouer un rôle clé dans la stabilité de l’Afrique de l’Ouest. Malgré cela, certains soulignent que les populations commencent à douter de l’efficacité des troupes occidentales face à la persistance du terrorisme, qui semble se multiplier malgré les efforts pour le contenir.

Christelle Togonou