Alors que le Bénin s’achemine vers des élections législatives (janvier 2026) et présidentielles
(avril 2026), Paradigm Initiative (PIN) et Edubourse expriment leurs préoccupations face à la persistance de restrictions à la liberté numérique dans le pays. Le climat politique, combiné à un cadre juridique numérique restrictif, suscite des inquiétudes majeures quant au respect des droits fondamentaux dans l’environnement digital à l’approche du scrutin.
Depuis l’adoption du Code du numérique en 2018, notamment l’article 550 sur la diffusion de
fausses nouvelles, plusieurs journalistes, activistes et citoyens ordinaires ont été interpellés ou
intimidés pour leurs prises de parole en ligne. Par ailleurs, les périodes électorales de 2019 et
2021 ont été marquées par des coupures d’accès aux réseaux sociaux, des ralentissements
d’Internet et des mesures de blocage de contenus, compromettant la libre circulation de
l’information.
Malgré la création de l’Autorité de protection des données personnelles (APDP) en 2009, la
protection des données reste faible, et des cas de surveillance non encadrée par la justice ont
été dénoncés. Ces pratiques, contraires aux engagements internationaux du Bénin (Charte
africaine des droits de l’Homme, Pacte international relatif aux droits civils et politiques,
Convention de Malabo), portent atteinte à la participation citoyenne, à la liberté d’expression et à la transparence du processus électoral.
Suivons les recommandations présentées par Moussa Waly SENE Responsable des Programmes Francophones