Les fonctions d’audit et de contrôle internes et externes sont essentielles pour s’assurer que les entités publiques atteignent leurs objectifs et pour garantir l’intégrité et la bonne gouvernance. C’est dans ce sens que, dans son dernier rapport de février 2023, le Fond Monétaire International relève les différents mécanismes que met en place le Bénin en termes d’audit et de contrôle internes et externes.
Au Bénin, le cadre juridique mis en place par le décret 2018-396 porte sur la réforme des organes de contrôle de l’ordre administratif (OCOA) et introduit un dispositif d’audit interne dans chaque ministère. Ce dispositif est composé d’un comité ministériel d’audit interne (CMAI) et d’un auditeur interne, qui est le responsable de l’OCOA du ministère. Le dispositif permet donc d’établir une cartographie des risques et de produire un rapport sur le contrôle interne.
Cependant, selon le rapport de l’institution, la mise en place d’un cadre de référence de l’audit interne de l’État (CRAIE) en août 2018 est un processus évolutif qui doit progressivement se rapprocher des normes internationales. Le dispositif d’audit interne est plus efficace au Ministère de l’Économie et des Finances que dans les autres ministères, en raison des écarts en effectif et en compétences.
Par ailleurs la Cour des Comptes (CDC), en tant qu’auditeur externe du secteur public et institution supérieure de contrôle des finances publiques, prévoit un niveau d’autonomie adéquat et dispose d’un accès suffisant à l’information. Cependant, la CDC n’est pas encore pleinement opérationnelle, faute d’un recueil des normes professionnelles d’audit externe qu’elle devrait appliquer, ainsi qu’un effectif en nombre encore limité.
Le recrutement de conseillers et d’auditeurs pourrait donner un nouvel élan à l’institution, préconise le rapport.
Christelle Togonou