Des armes saisies et près de 300 squatteurs, des occupants illégaux d’une résidence inachevée déguerpis, voilà ce qu’on retient de la descente de la police Républicane à l’Université d’Abomey Calavi.

Menottes, gaz lacrymogènes, machettes, machine à coudre, motos, effets personnels, voilà la liste non exhaustive des objets retrouvés dans les affaires des occupants illégaux d’une résidence inachevée de l’UAC.

Tôt dans la matinée du vendredi 12 mai 2023 avec le concours des autorités rectorales, la police y a effectué une descente surprise aux fins de les déguerpir. Selon le Chef de sécurité de l’UAC, Sonagnon OKE qui s’est prononcé sur le sujet, ce phénomène dure depuis plusieurs années déjà. « Sur le campus de l’UAC, des gens y vivent, se marient, font des enfants et les enfants y sont scolarisés ».

Alors que la courte durée à l’Université c’est trois ans pour obtenir la licence, il y en a parmi les étudiants qui ont déjà fait sept ans, dix ans et qui ne veulent pas laisser la place aux plus jeunes.

Pour mettre fin à cette situation dans une synergie d’actions du commissariat central de Calavi et les autorités rectorales pour une université plus sûr, plus de 300 personnes ont été sorties manu militari des locaux. Elles sont constituées d’étudiants surtout de gens n’ayant aucun lien avec l’Université et parmi lesquels on retrouve des délinquants qui commettent tous types de forfaits et qui ont choisi ces lieux comme leur base arrière. Ils constituent ainsi un danger pour l’ensemble des étudiant mais, surtout pour le bloc des filles. Certainement, l’un des facteurs déclencheurs de cette opération.

Quant au sort qui sera réservé à ces occupants du bâtiment d’après le chef de sécurité Sonagnon OKE, ils seront libres de leurs mouvements avec leurs bagages. Mais ceux qui vont se reloger à nouveau dans les bâtiments seront appréhendés et présentés au procureur.

Bertin Djitrinou