Le changement climatique représente une menace pour la vie et les moyens de subsistance de millions de personnes à travers le monde. L’Afrique subsaharienne est particulièrement vulnérable à ce phénomène. Les chocs climatiques peuvent amplifier les tensions sociales et les problèmes de sécurité alimentaire existants dans cette région.

Ainsi, dans son rapport sur les perspectives économiques régionales en Afrique subsaharienne d’Avril 2023, le Fonds Monétaire International (FMI) souligne l’importance de fournir des financements concessionnels pour aider l’Afrique subsaharienne à protéger ses populations et à effectuer une transition énergétique rapide.

« La lutte contre le changement climatique, par des mesures à la fois d’adaptation et d’atténuation, sera coûteuse : les estimations des coûts varient, mais sont en général considérables. Pour le seul continent africain, les coûts d’adaptation pourraient atteindre $50 milliards de dollars par an d’ici 2050, soit l’équivalent de 1,6 % du PIB actuel du continent, même dans un scénario de réchauffement de la planète contenu à 2°celcius d’ici 2100. Les coûts d’atténuation, pour financer une transition vers les énergies propres en Afrique, sont estimés à environ $190 milliards par an jusqu’en 2030 », précise le document.

Par conséquent, une nouvelle facilité pour la résilience et la durabilité a été créé au FMI, pour aider l’Afrique subsaharienne à faire face aux défis structurels à long terme, et pour encourager les investissements dans des infrastructures résilientes face au changement climatique et les projets d’énergies renouvelables. Cette facilité fournit un financement abordable à long terme en faveur des mesures d’adaptation, d’atténuation et de transition, tout en offrant un cadre de transparence, de crédibilité et de stabilité.

A cet effet, le Rwanda est le premier pays de la région à avoir reçu des fonds de cette facilité, qui lui permettront de renforcer la gestion des risques climatiques, d’intégrer les questions liées au climat dans la planification budgétaire et d’améliorer la gestion et la réduction des risques de catastrophe.

Christelle Togonou