Félicité pour sa performance, le FMI a annoncé le jeudi 14 décembre 2023 un nouvel accord de financement avec le Bénin pour lutter contre les changements climatiques.

Le conseil d’administration du Fonds Monétaire International (FMI) approuve un nouvel accord au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité face au changement climatique, à travers l’intégration des considérations climatiques dans l’élaboration des politiques, pour un montant de 200 millions de dollars US pour le Bénin.

Cette annonce a été faite par Constant Lonkeng Ngouana, Chef de mission du FMI pour le Bénin à Washington lors de la conférence de presse conclut la troisième revue au titre du Mécanisme Elargi de Crédit et de la Facilité Elargie de Crédit.

Ainsi, ce nouvel accord de deux ans, pour un montant équivalent à $200 millions de dollars, soit 120% de la quote-part du Bénin au FMI marque la conclusion de la 3è revue du programme mixte MEDC/FEC qui a abouti au décaissement immédiat de $136 millions soit près de 80 milliards de FCFA.

Selon Constant Lonkeng Ngouana, Chef de mission du FMI au Bénin, le nouveau programme est un instrument important du FMI et le Bénin est le 7e pays en Afrique et le 12e au monde à en bénéficier.

Kenji Okamura, Directeur général adjoint du FMI, a déclaré, selon la même source que « la mise en œuvre résolue des réformes par les autorités aide le Bénin à faire face aux nouveaux chocs d’envergure en lien avec la fermeture de la frontière avec le Niger dans le contexte des sanctions régionales et la suppression progressive des subventions aux carburants au Nigeria ».

Au FMI de préciser dans son communiqué que « ces mesures visent à relever les principaux défis structurels qui exposent le Bénin aux chocs climatiques et devraient contribuer à atténuer les risques liés à la balance des paiements et à catalyser d’autres sources de financement pour les actions climatiques ».

Aussi, « la mobilisation soutenue des impôts renforce la consolidation budgétaire conformément à la stratégie des autorités de converger vers la norme communautaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) pour un déficit budgétaire de 3% du PIB d’ici 2025, en ligne avec les objectifs du programme en matière de viabilité de la dette. La stratégie des recettes à moyen terme (SRMT). La planification des mesures de contingence est primordiale, compte tenu des incertitudes accrues ».

Ainsi, « Les autorités devraient maintenir une certaine flexibilité dans l’exécution du budget, notamment en adoptant une approche échelonnée dans l’exécution du programme d’investissement public » a souligné le FMI.

Bertin Djitrinou