La récente démolition de maisons dans la région de Togbin, décrétée d’utilité publique en vue de la construction de la Route des pêches, a suscité un vif débat au sein de l’opinion publique. Pour éclaircir la situation, Wilfried Houngbédji, porte-parole du gouvernement béninois, a apporté des clarifications lors d’une intervention à la télévision nationale ORTB.
Wilfried Houngbédji a tenu à souligner que cette action n’était pas motivée par le désir de causer des préjudices aux propriétaires, mais plutôt par la volonté de promouvoir le développement. Il a insisté sur le fait que le gouvernement était conscient de la valeur affective attachée aux biens immobiliers et qu’il avait pris cette décision dans l’intérêt général, notamment pour le développement économique et touristique du pays.
En ce qui concerne les demandes d’indemnisation des sinistrés, le porte-parole a précisé que les fonds nécessaires étaient disponibles et que la procédure légale avait été mise en place. Cependant, il a noté que certaines personnes n’avaient pas encore rempli les formalités requises pour recevoir leur compensation financière, invitant ainsi les intéressés à entamer les démarches nécessaires auprès de la Caisse des dépôts et consignations.
Concernant le cas particulier de Me Bérenger Agbogba, dont les vidéos de protestation ont circulé sur les réseaux sociaux, Wilfried Houngbédji a expliqué qu’une évaluation de sa propriété avait été effectuée et qu’un montant d’indemnisation avait été fixé en conséquence. Il a également mentionné que le gouvernement ne ferait pas obstacle à une éventuelle poursuite judiciaire de la part de Me Agbogba, tout en exprimant des doutes quant à une issue favorable à sa demande de reconstruction de sa maison.
En somme, ces clarifications visent à fournir des éclaircissements sur les motifs de la démolition des maisons à Togbin et à rappeler aux sinistrés les démarches nécessaires pour obtenir leur indemnisation. Le gouvernement affirme ainsi son engagement à agir dans le respect de la loi et dans l’intérêt du développement national, tout en reconnaissant les préoccupations légitimes des citoyens affectés par cette mesure.
Christelle TOGONOU