Il y a exactement 117 ans que quittait ce monde Dada GBEHANZIN, Roi de Danxomè
Le temps passe mais la douleur reste. Le prince Kondo couronné roi Béhanzin le 6 janvier 1890, après la mort de son père le 28 décembre 1889, au terme de près de quarante années de règne, son demi-frère Ahanhanzo, héritier direct du trône, étant mort mystérieusement reste l’un des souverains qui aura marqué l’histoire du Danxomè. Son couronnement est notamment marqué par des sacrifices.
Onzième et dernier souverain du royaume de Danxomè indépendant, Kondo Le Requin ou encore Béhanzin, fut une grande figure de la résistance africaine à la colonisation et à l’impérialisme européen.
Ainsi, c’est un 10 décembre 1906 que le roi du Dahomey, Béhanzin meurt d’une pneumonie à Blida à l’hôpital de Frantz Fanon, en Algérie. Le roi Béhanzin fut un des derniers résistants contre l’empire colonial français qui l’exile d’abord en Martinique puis en Algérie où il meurt à son tour.
Né en 1844, Béhanzin a mené la guerre contre l’armée française dès février 1890 après avoir déclaré nuls tous les traités passés avec la France. L’objectif était de sauvegarder l’unité du Danxomè et d’éviter la destruction de l’héritage que lui avaient légué ses aïeux. Il est resté jusqu’au bout, fidèle à l’idéal de son combat.
Déporté à la Martinique puis en Algérie, il meurt le 10 décembre 1906 à Blida, sans avoir jamais été autorisé à revoir sa terre natale. Il sera solennellement inhumé à Djimé, au Bénin, en avril 1928.
La guerre contre les Français n’a pas laissé le temps à Béhanzin d’achever la construction de son propre palais. Il fut ainsi dénommé Dowomé ou « mur à dis couches » et est aussi le seul dont la devanture, bien que de très grandes dimensions, fut aussi entourée de murailles, donnant ainsi une idée des intentions de grandeur du monarque. Les composantes visibles de ce palais ne furent finalisées que vers 1928-1930 à l’occasion du retour de ses cendres au Dahomey.
Bertin Djitrinou