L’importance de la création de l’Agence Nationale de la Météorologie, METEO BENIN n’est plus à démontrer, dans un contexte où les phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques ont des incidences importantes sur le développement socio-économique dans nos pays, et que les effets s’accentuent tous les jours au plan mondial.

Son rôle majeur dans notre pays selon Marcellin NAKPON, Directeur de l’Agence Nationale de la Météorologie, METEO BENIN, dans l’accès à des informations, fiables, en temps réel, peut être déterminant pour les activités économiques dans tous les secteurs économiques en développement.

Offrant des services au secteur des transports : tels que l’aviation civile, la marine, les transports terrestres, les travaux publics et infrastructures et bien entendu l’agriculture, la santé et la protection civile sans oublier les secteurs du tourisme, des médias, de l’énergie, que le gouvernement béninois souhaite développer, METEO BENIN permet de faciliter la prise de décision dans tous ces secteurs socio-économiques et peut, selon Marcellin NAKPON impacter fortement le résultat final pour le succès des activités économiques béninoises.

La sécurité alimentaire, axe stratégique du plan de réduction de la pauvreté au niveau mondial en dépend. Aussi, « les informations produites et les bulletins permettent de protéger les populations et par conséquent de sauver des vies humaines, animales et des biens ».
Ainsi, METEO BENIN permet dans bien des cas un gain de productivité dans les secteurs économiques, souvent sensibles aux événements extrêmes météorologiques, climatiques et hydrologiques.

Cette institution d’après Marcellin NAKPON est un lanceur d’alertes précoces à des phénomènes météorologiques à fort impact et contribue tous les jours à des stratégies favorables afin de veiller à la sécurité alimentaire de notre pays, augmenter la résilience des collectivités.

Au plan environnemental, le Bénin est confronté de manière récurrente à des inondations et, dans une moindre mesure, à des épisodes de sécheresses. Selon les données publiées dans un document intitulé ‘’plan stratégique Météo Bénin 2017-2021’’, la vulnérabilité du Bénin découle d’un certain nombre de facteurs anthropiques, tels que la concentration des populations et des richesses sur les côtes, l’urbanisation rapide et non planifiée, la déforestation et la détérioration des écosystèmes, et la faiblesse des mécanismes de gouvernance des risques, naturels ou industriels.

De la même source, dans le futur, il est attendu que le changement climatique amplifie considérablement l’intensité et l’occurrence des évènements climatiques extrêmes (fortes pluies, tempêtes, sécheresse), ainsi que les phénomènes de variabilité pluviométrique et d’érosion côtière.

L’impact cumulé de catastrophes de petite ampleur répétées a un effet préjudiciable sur croissance, la réduction de la pauvreté et le développement humain. A titre d’exemple les inondations de 2010 avaient causé près de 78,3 milliards de FCFA (près de 160 millions USD) de dommages et de destructions et 48,8 milliards FCFA (environ 100 millions USD) de pertes, notamment dans le secteur agricole – cultures vivrières et de rente (dont le coton) et élevage et pêche- et le secteur des transports.

Dans ce contexte, le pays doit d’une part faire les investissements nécessaires pour réduire la vulnérabilité des populations et des principaux secteurs de l’économie face à ces risques, et d’autre part renforcer les capacités de préparation et de réponse au niveau national, local et communautaire afin de pouvoir faire face aux catastrophes futures.

Bertin Djitrinou