L’homosexualité figure-telle dans les curricula scolaires au Bénin, notamment aux cours secondaires ? Autrement dit, nos enfants vont-ils commencer par étudier l’homosexualité à l’école ? Le débat s’invite dans tous les compartiments de la société béninoise depuis quelques jours. Malgré la réponse du Ministère des Enseignements Secondaires, Technique et de la Formation Professionnelle, la polémique s’enfle sur la toile.

En effet, la controverse est née des suites de la tribune signée le 29 septembre 2023 par le Secrétaire Général du Syndicat des Professeurs Permanents et Contractuels Thierry DOVONOU, qui appelle au secours la première dame Mme Claudine TALON, la Vice-présidente Mme TALATA et les dignitaires religieux.

L’enseignant syndicaliste dans ses écris, affirme que « l’homosexualité a été introduite dans l’enseignement des sciences de la vie et de la terre (SVT) niveau 5ème. »
Selon Thierry DOVONOU, « Introduire des notions d’homosexualité à partir de la classe de 5ème où l’âge de la majorité des enfants tournent autour de 11 à 13 ans, c’est compromettre dangereusement l’avenir de notre chère nation. »

Sur le sujet, le Ministère des Enseignements Secondaires, Techniques et de la Formation Professionnel, à travers le directeur général de l’Institut National d’Ingénierie et de Renforcement des Capacités des Formateurs (INIFRCF) Blaise DJIHOUESSI, a porté un démenti formel en ces termes : « la thématique portant sur l’homosexualité n’apparait nulle part dans les curricula scolaires au Bénin ».

En évoquant les orientations du ‘’guide de l’enseignant des sciences de la vie et de la terre’’ mis en cause, Blaise DJIHOUESSI a martelé qu’il ne s’agit pas d’un programme d’enseignement sur l’homosexualité, tout en s’appuyant sur certaines dispositions contenues dans le guide en son numéro de page 5, pour lever toute équivoque et rassurer les uns et les autres, mais la polémique s’enfle et le débat reste entier.

Au-delà du document cité, le sujet suscite aujourd’hui l’inquiétude des parents, la dénonciation de certains citoyens qui voient à l’horizon une dérive de la société, le questionnement des apprenants eux-mêmes.

Pour certains, « il faut arrêter sans délai l’application du Guide pédagogique de SVT infusé (page 5 dudit document) dont la mise en application serait effective depuis cette rentrée dans les classes de 5ème ».

« Plusieurs pays ont déjà refusé et renvoyé ce programme qui n’a d’autres objectifs que de former une jeunesse désorientée, pervers, homosexuel et qui ira tout droit dans l’abîme », évoquent certains de nos concitoyens comme raison. « Nous ne souhaitons vraiment pas ça dans nos familles en particulier à notre pays » disent-ils.

Si « l’INIFRCF qui est l’unique structure compétente pour élaborer les curricula dans notre pays n’a pas été associé à cette action » selon le message du Secrétaire Général Thierry DOVONOU, ça voudra-t-il dire que c’est un travail qui a été fait hors cadre institutionnel ? L’argent a-t-il donc circulé ? Le Conseil National de l’Éducation a-t-il été informé et impliqué ? Si oui, quelle conclusion devrait-on alors tirer ?

Bertin Djitrinou