Une opération menée tout récemment au marché Dantokpa par les forces de sécurité publique a conduit à l’interpellation puis à l’emprisonnement d’une trentaine de revendeuses et revendeurs. Comme une trainée de poudre, la nouvelle s’est répandu sur la toile et les médias conventionnels. Aux dernières nouvelles, les personnes qui ont été interpelées puis emprisonnées en prison ont été libérées par la justice. Mais, que reproche-t-on à ces revendeuses et revendeurs du marché Dantokpa ?
Sur quelles bases ces personnes arrêtées puis emprisonnées ont été libérées ? Et quels sont les enseignements qu’il urge de tirer de cette situation ?
C’est pour répondre à toutes ces préoccupations que Wilfried Ahouassou a reçu, dans l’émission Décryptage du vendredi 28 avril 2023 sur CAPP FM, le Chef du quartier Dantokpa Monsieur Hamzath AGUEMON. Ce dernier a invoqué différentes raisons, mais il se pose un véritable problème au marché Dantokpa.
Selon Monsieur AGUEMON, ce n’est pas une première, mais plutôt une énième opération, à la seule différence que cette fois ci le procureur a délivré un mandat de dépôt à l’encontre de ces récidivistes qui ne jurent malheureusement que de vendre sur la voie publique allant de la station Lègba jusqu’à la pharmacie quatre thérapies. « Ces revendeuses et revendeurs ont pris des aises jamais vu ailleurs » a-t-il dit. « Ils s’installent en bordure de voie ainsi que sur le terre-plein central, espace destiné à la circulation des piétons et des véhicules ; la rue est complètement obstruée, vous les voyez parfois étendre un pagne à même le bitume pour poser un enfant et aller se vaquer à d’autres occupations ».
Le chef quartier Hamzath AGUEMON estime que la pagaille a trop duré. Il soutient et applaudit l’opération menée par le commissaire spécial de Dantokpa, Dimitri Aïssi. À en croire ces propos, après mainte relance de sensibilisations, il avait été constaté que les usagers n’en démordaient pas. Il fallait malheureusement un électrochoc pour non seulement prévenir mais surtout et avant tout préserver la vie de ces usagers-là.
Les revendeuses et revendeurs retournent en justice le 27 juin prochain pour le verdict final. Pour l’heure, ils ont été libérés après paiement d’une caution de 15.000 Fcfa. Quant aux marchandises saisies par la justice, le juge leur recommande d’écrire au procureur selon la procédure judiciaire.
Le marché Dantokpa créé dans les années 70 trouve aujourd’hui ses limites face à une forte fréquentation des usagers qui ne cesse de croître de jour en jours.
Bertin Djitrinou