Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement, a précisé la position du Bénin sur la crise au Niger. Entre autres, les conséquences des sanctions imposées au Niger par la CEDEAO, et leur impact sur l’économie du Bénin. Il a souligné que ces mesures n’ont pas entravé les opérations au Port Autonome de Cotonou.

Suite au coup d’état survenu le 26 juillet 2023, l’une des sanctions infligées au Niger a été la fermeture de ses frontières terrestres. Le Bénin a donc procédé à la fermeture de sa frontière de Malanville avec le Niger, entraînant le blocage des camions chargés de marchandises à la frontière, ainsi que ceux devant faire des chargements au Port Autonome de Cotonou (PAC) en direction du Niger. Toutefois, Wilfried Léandre Houngbédji, a affirmé que le PAC n’a pas été paralysée par cette situation. Bien que reconnaissant l’importance du Niger sur les activités du PAC, il a fait part des investissements réalisés par l’exécutif pour améliorer la gestion portuaire et diversifier les partenariats.

Le Bénin est en mesure de faire face aux pertes économiques résultant de la fermeture de sa frontière avec le Niger. « Il est indéniable qu’il y a des pertes économiques, » a-t-il reconnu, « mais nous avons développé une capacité de résilience. Nous avons déjà vécu pendant un an la fermeture de la frontière avec le Nigeria ». Il a également précisé que la mise en œuvre des décisions de la CEDEAO reflète la priorité donnée à l’intérêt collectif à long terme des pays, plutôt qu’à des avantages individuels et immédiats.

Christelle Togonou