Face à la cherté de l’essence de contrebande dite ‘’kpayo’’depuis la suppression de la subvention de l’essence par le Nigéria, un nouveau vent de profit plane dans les stations-service. Peu fréquentées par la grande majorité des béninois, la hausse du coût l’essence frelatée crée une affluence dans les stations-services, qui ont plus que triplé le volume de leurs ventes.

Les compagnies d’hydrocarbures ont consenti d’importants efforts financiers ces dernières années, en investissant massivement dans la multiplication et la modernisation des stations-services dans les villes du Bénin. Cependant, avec la compétitivité retrouvée des stations-services face à l’essence de contrebande, les besoins en infrastructures de distributions restent énormes. Dans certaines localités du pays, les consommateurs sont parfois obligés de parcourir de longs trajets pour acheter le carburant.

Pour couvrir les besoins des populations aujourd’hui, les compagnies des hydrocarbures devront multiplier les stations-services dans tout le pays, notamment dans des zones jadis moins desservies. Les opportunités existent aujourd’hui grâce à l’essence de contre bande qui n’est plus compétitif.

Selon la direction générale de la compagnie Bénin Pétro, il y a plus de la création d’emplois en perspective, à partir de l’installation de nouvelles stations-service. Le fonctionnement d’une station-service exige en moyenne la présence de quatre à cinq personnes en permanence.

Cependant, selon l’ancien directeur du commerce intérieur Consago Yargo Marius, lors d’une interview accordée à une équipe journalistique a fait remarquer que l’installation d’une station dans une agglomération tient compte de la rentabilité. Car, il faut en moyenne 2000 litres par jour, pour qu’elle soit rentable a-t-il dit.

Bertin Djitrinou