Dans le cadre de ses efforts visant à améliorer les services de soins de santé primaires dans le monde, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a établi un partenariat avec trois banques pour créer la Plateforme d’Investissement pour l’Impact sur la Santé.

Lors du Sommet pour un nouveau Pacte Financier Mondial qui s’est tenu à Paris, les 22 et 23 Juin 2023, l’OMS et trois banques multilatérales de développement ont annoncé le lancement de cette initiative. L’objectif principal vise à renforcer les services de soins de santé primaires dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, en leur fournissant un financement initial de 1,5 milliard d’euros, sous forme de prêts préférentiels et de subventions. La plateforme vise à élargir la portée des services de santé primaires, en mettant un accent particulier sur les populations vulnérables et les communautés mal desservies.

La coordination de la Plateforme d’Investissement pour l’Impact sur la Santé sera assurée par l’OMS, qui veillera à ce que les décisions de financement soient alignées sur les priorités et les stratégies nationales en matière de santé. Le secrétariat de la Plateforme apportera un soutien aux gouvernements dans le développement des soins de santé au niveau national et encouragera les investissements dans les soins de santé primaires, conformément aux stratégies gouvernementales en matière de santé.

Le Docteurr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’OMS, a souligné l’importance des soins de santé primaires pour améliorer la santé et le bien-être des populations. Il a rappelé que près de 90 % des services de santé essentiels peuvent être fournis par le biais des soins de santé primaires, dispensés sur le terrain, au sein des communautés, par des professionnels de la santé tels que les médecins et les infirmières.

Avant la pandémie de COVID-19, l’OMS estimait que les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire devraient considérablement augmenter leurs dépenses de santé afin d’atteindre les objectifs de développement durable en matière de santé. Pour garantir l’accès aux services de santé, construire de nouvelles installations et former des professionnels de la santé, un financement supplémentaire de $371 milliards de dollars par an d’ici 2030 serait nécessaire. De plus, la préparation aux futures pandémies nécessiterait environ 31,1 milliards de dollars par an. »

Rappelons que les partenaires de cette initiative sont la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et la Banque Islamique de Développement (BID), en plus de l’OMS. La Banque Interaméricaine de Développement (BID) envisage également de rejoindre ce partenariat pour étendre l’initiative à la région de l’Amérique latine et des Caraïbes.

Christelle Togonou