Le récent classement de Transparency International sur l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) pour l’année 2023 offre un aperçu de la position du Bénin à l’échelle mondiale et continentale en matière de lutte contre la corruption.
Le Bénin se trouve au 70ème rang mondial sur un total de 180 pays et territoires évalués. À l’échelle africaine, le pays se hisse dans le top 10, occupant la 8ème position au classement. Avec un score de 43 sur 100, le Bénin démontre une persistance relative de son niveau de corruption, ne montrant ni progrès significatif ni régression par rapport à l’évaluation de l’année précédente.
Parmi les pays africains, le Bénin est devancé par les Seychelles, le Cap-Vert, le Botswana, le Rwanda, Maurice, la Namibie et Sao Tomé. Cependant, le pays reste en tête de plusieurs autres nations, notamment le Ghana, le Sénégal, le Burkina Faso, l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire, la Tanzanie et la Tunisie.
Il est important de noter que plus des deux tiers des pays évalués par l’IPC obtiennent des scores inférieurs à 50 sur 100, mettant en lumière l’ampleur des problèmes de corruption à l’échelle mondiale. La moyenne mondiale reste faible, stagnée à 43. Par contraste, des pays comme le Danemark, la Finlande et la Nouvelle-Zélande maintiennent des scores élevés, reflétant l’efficacité de leurs systèmes judiciaires et leur engagement en faveur de l’état de droit.
En revanche, certains pays, notamment ceux en proie à des crises prolongées et des conflits armés tels que la Somalie, le Venezuela, la Syrie, le Soudan du Sud et le Yémen, occupent les places les moins bien classées sur l’indice. Par ailleurs, plusieurs nations, qu’elles soient démocratiques ou autoritaires, ont vu leur score de l’IPC diminuer depuis 2018, soulignant les défis persistants dans la lutte contre la corruption à travers le monde.
En conclusion, le classement de Transparency International met en évidence à la fois les progrès réalisés et les obstacles restants dans la lutte contre la corruption, offrant ainsi des insights précieux pour les politiques et les efforts de réforme à entreprendre à l’échelle nationale et internationale.
Christelle TOGONOU