Le paludisme est une maladie potentiellement mortelle qui se manifeste principalement dans les pays tropicaux. La maladie est évitable et curable, mais en l’absence de diagnostic rapide et de traitement efficace, un cas non compliqué peut évoluer vers une forme grave et souvent mortelle. Le paludisme n’est pas contagieux et ne se transmet pas d’une personne à l’autre, mais il est transmis par les piqûres d’anophèles femelles.

Les nourrissons, les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes, les personnes atteintes du VIH/sida, les migrants, les populations mobiles et les voyageurs sont les groupes les plus vulnérables à la maladie.

Près de la moitié de la population mondiale est exposée au risque de paludisme, et environ 247 millions de personnes dans 85 pays ont contracté la maladie en 2021. Cette même année, le paludisme a causé environ 619.000 décès et 95 % de ces cas de paludisme, ont été identifiés en Afrique.

Les symptômes du paludisme apparaissent généralement 10 à 15 jours après la piqûre d’un moustique infecté, et se manifestent par de la fièvre, des maux de tête et des frissons. Dans les zones d’endémie, les personnes ayant développé une immunité partielle peuvent être infectées sans présenter de symptômes.

Selon le Dr Cyriaque Dossou AFFOUKOU, coordinateur du programme national de lutte contre le paludisme, au Bénin, le paludisme reste un grave problème de santé publique. « En 2020, 2.289.948 personnes ont contracté le paludisme entraînant 2 450 décès. Il est et reste la première maladie qui préoccupe et gêne les agents de santé dans les structures sanitaires du pays et constitue, à son tour, la première cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans », a-t-il précisé.

Cette année, la campagne de la Journée mondiale du paludisme, célébrée par l’ensemble des acteurs de la lutte antipaludique, a pour thème : « Il est temps de parvenir à zéro cas de paludisme : investir, innover, mettre en œuvre ».

Dans le cadre de cette campagne, l’OMS met un accent sur le troisième aspect, à savoir la mise en œuvre, et sur l’importance cruciale d’atteindre les populations marginalisées grâce aux outils et aux stratégies dont on dispose actuellement. « Aujourd’hui, la lutte contre le paludisme au Bénin fait face à des défis importants : une couverture élevée en moustiquaires imprégnées de longue durée ; la définition de nouvelles stratégies pour leur utilisation efficace par la communauté, l’amélioration du traitement préventif intermittent chez les femmes enceintes et les nourrissons à travers le Programme élargi de vaccination et les campagnes de chimio-prévention du paludisme saisonnier, la numérisation des interventions, le déploiement du nouveau vaccin antipaludique RTS,S, et à terme, l’élimination du paludisme…Face à ces nombreux défis, il est urgent de réfléchir à des stratégies innovantes pour mobiliser des ressources supplémentaires », a rappelé le Prof. Benjamin I. B. HOUNKPATIN, Ministre béninois de la Santé.

Christelle Togonou