Lors d’une conférence de presse ce jeudi 8 janvier 2024, le Président de la République du Bénin, Patrice Talon, a abordé divers sujets, dont celui du potentiel troisième mandat. Le président béninois a réaffirmé son intention de quitter le pouvoir en 2026, mettant ainsi fin aux spéculations persistantes malgré ses déclarations antérieures à ce sujet. « La question du 3e mandat est derrière nous… Le Bénin avance sur son chemin… », a-t-il déclaré aux journalistes, insistant sur le fait que le pays a tourné la page.
Cependant, une proposition de loi visant à réviser la constitution est actuellement soumise au parlement, suscitant des inquiétudes parmi les opposants et une partie de la classe politique. Certains craignent que le Bénin ne suive le chemin d’autres pays où des présidents en fin de mandat ont tenté et réussi à obtenir un troisième mandat après une révision constitutionnelle.
Le Président Talon a également annoncé lors de cette conférence de presse l’ouverture des frontières entre le Bénin et le Niger, une mesure attendue alors que les sanctions de la CEDEAO à la suite du coup d’État au Niger avaient bloqué les échanges entre les deux pays.
Abordant le débat sur la révision constitutionnelle, le Chef de l’État béninois s’est positionné contre le projet de loi actuellement discuté au parlement. Il a déclaré qu’il n’avait pas demandé de révision de la constitution, contredisant ainsi le projet porté par le député Assan Séïbou du Bloc Républicain, qui vise à modifier le Code électoral pour corriger des inégalités dans le parrainage des candidats à la présidentielle de 2026.
Il faut préciser que cette initiative a été motivée par une décision de la Cour constitutionnelle ordonnant la modification du Code électoral pour garantir l’égalité des maires dans le parrainage des candidats. Assan Séïbou propose ainsi d’organiser la présidentielle avant les élections législatives et communales pour éviter tout dysfonctionnement lié à cette question.
Christelle TOGONOU