La pérennité du projet de pipeline reliant le Niger au Bénin se trouve menacée en raison de la crise politique en cours au Niger. Les autorités militaires du Niger sont actuellement confrontées aux sanctions imposées par la CEDEAO et cherchent des solutions pour contourner ces obstacles. Une des problématiques majeures est la nécessité de trouver des alternatives à l’exportation du pétrole brut en dehors du Bénin.

À la suite du coup d’état survenu le 26 juillet et des sanctions imposées par la CEDEAO, le Bénin a fermé sa frontière avec le Niger. L’engagement du Bénin en faveur du rétablissement du Président renversé, Mohamed Bazoum dans ses fonctions, rend la coopération entre les deux pays difficile. Face à ces défis, le général Abdourahmane Tchiani et ses collaborateurs du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) envisagent d’autres options pour l’exportation du pétrole brut, en contournant le territoire béninois.

Ainsi, en raison du soutien du Bénin à une intervention militaire de la CEDEAO, les dirigeants du coup d’état nigérien étudient des solutions pour exporter le pétrole brut produit par la China National Petroleum Corp (CNPC) par le biais d’un autre pays. Toutes les possibilités, même les plus improbables, sont actuellement envisagées.

Le projet initial prévoyait la construction d’un système de pipeline d’une longueur totale de 1980 km, dont 675 km sur le territoire du Niger et le reste au Bénin. Cette infrastructure devait créer un système de pipeline intégré reliant les deux pays, avec une section nigérienne et une section béninoise. Cette infrastructure devait permettre le transport du pétrole brut produit au Niger vers les marchés internationaux via le territoire béninois, spécifiquement jusqu’à la côte de Sèmè-Kpodji. Il faut préciser q’une grande partie des travaux a d’ores et déjà été exécuté.

La mise en œuvre de ce projet est maintenant incertaine en raison des circonstances politiques et des sanctions imposées, laissant ainsi son avenir en suspens.

Christelle Togonou