La loi portant nouveau code électoral en République du Bénin est déjà promulguée par le président Patrice Talon le lundi 18 mars 2024. Etabli par la loi 2019-43 du 15 novembre 2019, la loi n° 2024-13 portant nouveau code électoral a été enfin promulguée par le président Patrice Talon, apportant des modifications significatives au Code électoral en République du Bénin
Ce nouveau texte, adopté par la neuvième législature de l’Assemblée Nationale dans la nuit du 5 au 6 mars 2024, a franchi l’étape du contrôle de constitutionnalité au niveau de la Cour constitutionnelle avant sa promulgation.
Les ajustements clés inclus dans cette nouvelle loi concernent les conditions de parrainage des candidats à la présidentielle, les critères d’éligibilité pour l’attribution des sièges à l’Assemblée nationale suite aux élections législatives, et d’autres modifications importantes du système électoral en place.
Ainsi, le nouveau code électoral, promulgué par le Président Patrice Talon, entrera en vigueur dès les élections générales de 2026, marquant une transition majeure dans le paysage électoral béninois.
Pendant que le gouvernement et la majorité parlementaire soutiennent que ce nouveau code électoral renforcera le système partisan au Bénin, l’opposition critique vivement certaines dispositions jugées exclusives.
Contestant la constitutionnalité de ces dispositions devant la Cour constitutionnelle, des députés du parti Les Démocrates menacent toujours de faire appel à une relecture dudit code déjà promulgué avant les élections générales de 2026, malgré le rejet de leur recours par sept sages de la cour.
Sans langue de bois, le député Théophile N’tia M’PO retient que le nouveau code électoral approuvé par les sept sages de la Cour Constitutionnelle répond aux attentes des uns et des autres. Le parlementaire estime que le gros travail revient désormais aux partis légalement constitués. Selon lui, il ne s’agira pas de dire qu’une formation politique a été favorisée au détriment d’une autre. « ’Aucun parti n’est exclu » a-t-il dit.
Désormais, la mobilisation sur le terrain, les stratégies à mettre en œuvre et les projets de gouvernance vont de plus en plus prendre le pas. Vivement que cet instrument puisse amener les partis politiques à revoir les choses sur le plan de la formation des militants notamment des jeunes.
Bertin Djitrinou