En réponse à la crise qui affecte la sécurité alimentaire dans le monde et plus précisément en Afrique, la Banque mondiale a récemment annoncé une initiative ambitieuse en avril 2022. Cette mesure sera appuyée par un financement de $30 milliards de dollars sur une période de 15 mois, dont $12 milliards seront spécifiquement alloués à de nouveaux projets.

L’objectif principal de cette initiative est de financer des interventions à la fois à court et à long terme, qui permettront d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de réduire les risques et de renforcer les systèmes alimentaires. Ces interventions s’articuleront autour de quatre axes majeurs : le soutien à la production et aux producteurs, la facilitation de l’augmentation du commerce des denrées et des intrants, le soutien aux ménages vulnérables et l’investissement dans une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable.

Ainsi, entre avril et décembre 2022, la Banque mondiale a engagé plus de $12 milliards en faveur de nouveaux prêts destinés à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, principalement en Afrique, l’une des régions les plus touchées par la crise alimentaire. Un an après son annonce, la Banque a atteint son objectif de $30 milliards d’engagements.

Parmi les actions entreprises, il y a le programme de résilience des systèmes alimentaires en Afrique de l’Ouest, doté de $766 millions, qui vise à améliorer la résilience des systèmes agricoles et à mieux anticiper les risques d’insécurité alimentaire. Le programme se concentre sur le développement des services de conseil numérique pour la prévention et la gestion des crises agricoles et alimentaires, le renforcement des capacités d’adaptation des acteurs des filières agricoles et l’investissement dans l’intégration des marchés et les échanges régionaux afin d’accroître la sécurité alimentaire. Un financement supplémentaire de $345 millions est en préparation pour le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo.

Par ailleurs, le 8 février 2023, les dirigeants de plusieurs organisations, dont la FAO, le FMI, la Banque mondiale, le PAM et l’OMC, ont publié une troisième déclaration commune appelant à des mesures d’urgence pour lutter contre la crise de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Ils ont préconisé l’adoption de mesures pour éteindre les foyers de famine, faciliter les échanges, améliorer le fonctionnement des marchés, renforcer le rôle du secteur privé et réformer et réaffecter les subventions grâce à un ciblage minutieux et une démarche efficiente.

A noté que, les pays sont invités à combiner des interventions d’urgence à court terme et des efforts de résilience à plus long terme pour faire face à la crise.

Christelle Togonou