Les 21 et 22 février 2024, l’hôtel Paquita à Bohicon a accueilli la première journée de formation des femmes professionnelles des médias du Bénin, axée sur la sensibilisation et la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG). Cet atelier, porté par l’Union des Professionnels des Médias du Bénin avec le soutien du Royaume des Pays-Bas, s’est donné pour mission d’éclairer ces femmes, venu des quatre coins du pays, sur divers aspects :
• L’identification des Violences Basées sur le Genre ;
• Les démarches de dénonciation des Violences Basées sur le Genre ;
• Le cadre juridique entourant ces violences ;
Dès le début, l’événement a été marqué par une session inaugurale, présidée par Madame Zakiatou Latoundji, présidente de l’UPMB. Elle a souligné l’importance vitale de cette formation pour créer un environnement professionnel plus sain. A sa suite, la première communication de la journée, dirigée par Mme Amélie Akplogan Massessi, psychologue spécialisée dans les Violences Basées sur le Genre, a porté sur le thème « Pour une résilience garantie et la préservation des médias au Bénin : la prise en charge psychologique des victimes des VBG ». Les participantes ont retenu plusieurs points cruciaux, notamment :
• La diversité des personnes touchées par les VBG, quel que soit leur âge, leur sexe, leur ethnie ou leur orientation sexuelle, et leur présence dans divers environnements ;
• Les manifestations courantes des VBG dans le milieu professionnel, incluant le harcèlement sexuel et moral ;
• Les conséquences psychologiques graves pour les victimes, telles que les troubles du comportement et la dépression ;
L’après-midi a été consacré à des études de cas pratiques et à des simulations d’entretiens psychologiques, offrant aux participantes une expérience concrète.
La deuxième journée a été consacrée à la compréhension des dispositifs légaux entourant les VBG au Bénin. Maître Prisca OGOUBI, juriste et secrétaire générale de l’Association des Femmes Avocates du Bénin (AFA-Bénin), a éclairé les participantes sur les lois en vigueur, notamment :
• La loi de 2006 sur la répression du harcèlement sexuel ;
• La loi de 2011 sur la prévention et la répression des violences faites aux femmes ;
• Le nouveau code pénal de 2018, qui renforce la répression du harcèlement sexuel ;
Les participantes ont également appris les recours disponibles pour les victimes de VBG, incluant les autorités judiciaires et les services sociaux.
Au terme de cet atelier enrichissant, les participantes ont formulé plusieurs recommandations, notamment la mise en place d’une clinique juridique pour les victimes de VBG et la délivrance d’attestations de formation pour les futures éditions. La présidente de l’UPMB a conclu en encourageant les participantes à utiliser leurs médias respectifs pour sensibiliser davantage sur les VBG et à partager les connaissances acquises lors de cet atelier.
Christelle TOGONOU