Les projets en cours du Programme d’action du gouvernement (Pag) à Cotonou, Abomey-Calavi et Porto-Novo avancent à un rythme encourageant et seront bientôt finalisés. Au cours de sa visite sur les divers chantiers du 14 au 16 novembre pour évaluer de près l’avancement des travaux, José Didier Tonato, ministre du Cadre de vie et des Transports, chargé du Développement durable, a exprimé un optimisme certain. Toutefois, il a formulé quelques recommandations pour assurer la bonne conclusion des travaux.

Accompagnée des cadres de son ministère impliqués dans l’exécution des différents projets, la délégation s’est rendue successivement à Calavi sur le chantier du marché de gros, à la cité administrative et sur le site des logements sociaux de Ouèdo. Après la visite à Calavi, la délégation s’est dirigée vers Cotonou. Dans la métropole, la Galerie marchande du stade Général Mathieu Kérékou, la Cité ministérielle, la Cité de la défense, le siège en construction de la Vice-présidence, le Centre des affaires maritimes, l’Institut national de la femme, le ministère du Numérique et de la Digitalisation, et le marché de Ganhi ont été inspectés par la délégation dirigée par José Didier Tonato.

Dans l’ensemble, tous les chantiers progressent bien. Partout, le taux d’avancement physique est significatif. Ce constat pourrait s’expliquer par un suivi régulier permettant d’identifier et de résoudre rapidement les difficultés rencontrées. Ainsi, les travaux se poursuivent normalement sur tous ces chantiers. À noter toutefois un point négatif : le retard important sur le chantier de l’Institut national de la femme, entraînant la résiliation du contrat avec l’entreprise, décidée par le ministre José Tonato.

Pour ce qui est de Porto-Novo, la délégation ministérielle a d’abord visité le chantier de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale. Ce majestueux bâtiment, en gros œuvre, affiche actuellement un taux d’avancement de 90 % et sera livré au plus tard en avril 2025. José Didier Tonato a inspecté les lieux et a donné des instructions fermes pour assurer la bonne marche des travaux. Victor Kouassi Ananou, directeur de la construction et de l’habitat du ministère du Cadre de vie et des Transports en charge du Développement durable, a indiqué qu’il reste les autres bâtiments satellites annexes qui seront achevés très prochainement. Le plus grand défi concerne le bâtiment central, emblématique et complexe.

Au Musée international du vodoun, les travaux avancent de manière irrégulière, avec une prolongation de 8 mois accordée à l’entreprise en raison du caractère argileux du sol. « Nous sommes actuellement à près de 8 % d’avancement, mais toutes les fondations sont pratiquement achevées. Il ne reste que les formes de dallage et de coulage des voiles », a précisé Victor Kouassi Ananou.

La tournée dirigée par José Didier Tonato s’est achevée jeudi dernier, par une visite des chantiers du Programme d’assainissement pluvial de Cotonou. La délégation a inspecté les travaux du bassin ‘’Y’’ à Akpakpa-Dodomé, du Programme d’adaptation des villes au changement climatique (Pavicc) à Yenawa, du bassin ‘’Qb’’ à Sainte Cécile, du bassin ‘’Pa3’’ à Zogbo et du bassin ‘’XX’’ à Ménontin. Dans l’ensemble, tous ces chantiers progressent rapidement avec un taux d’avancement physique de 40 % sur les 70 % couvrant la commune de Cotonou. « À ce jour, certains tronçons sont complètement achevés. Certains collecteurs sont réalisés à 100 % », a informé Marcellin Bocovè, directeur général adjoint de l’Agetur. Il a ensuite évoqué les difficultés rencontrées dans l’éxécution des travaux. Ces difficultés concernent le déplacement des réseaux d’eau, d’électricité et de téléphonie et le blocage des travaux dû à la présence de certains riverains. « Tout est mis en œuvre pour qu’on achève les travaux dans des délais raisonnables mais, nous n’allons pas sacrifier la qualité des travaux. Nous y mettons un point d’honneur », a-t-il fait savoir.

François Gomadjè, directeur du pôle Aménagement urbain et assainissement à la Société des infrastructures routières et de l’aménagement du territoire (Sirat) reste convaincu qu’à l’issue de tous ces travaux, Cotonou va définitivement conjuguer au passé, le phénomène de l’inondation.

Christelle Togonou