(Face aux incursions des groupes terroristes et à l’attaque meurtrière qui a occasionné la mort de 30 soldats béninois)
En ces moments, ce jour 16 janvier 2025 où tout le pays est encore sous le choc de l’attaque meurtrière, le mercredi 8 janvier 2025, de la position des Forces armées béninoises au Point triple, zone frontière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso, et qui a occasionné la mort de 30 soldats béninois, le devoir de mémoire appelle une fois de plus à ce souvenir d’une date qui a forgé l’unité nationale.
Le Bénin a été victime d’une attaque ou ‘’Opération Crevette’’ ratée d’une équipe de mercenaires, une agression impérialiste armée dirigée par le mercenaire Bob Denard. Au petit matin du dimanche 16 janvier 1977, un avion pirate de type DC 7 équipé d’un turbo propulseur atterrit sans autorisation à l’aéroport international de Cotonou.
Le Bénin, 48 ans d’une lutte pour l’indépendance nation après l’échec des mercenaires, l’échec de Bob Denard et ses mercenaires face à la riposte béninoise le 16 Janvier 1977 s’en souvient. Oui ! Cela fait 48 ans jour pour jour que le Bénin fut attaqué par une bande de mercenaires venus remettre en cause l’ordre politico institutionnel en vigueur dans le pays depuis un certain 26 octobre 1972.
Dirigé à l’époque par le chef de bataillon Mathieu Kérékou, le gouvernement militaire révolutionnaire (GMR), organe suprême de l’état, avait réussi lors de cette agression, à mobiliser le peuple béninois et ses forces armées pour mettre hors d’état de nuire (le mot de l’époque) les ‘’envahisseurs ».
Aujourd’hui, en ces moments de souvenir douloureux surtout que des béninois avaient payé de leurs vies ce coup de force, il importe de revenir sur cet épisode sanglant, terrible et inoubliable de l’histoire politique du Bénin.
Cependant, la rédaction de CAPP FM ne se contentera pas que de vous rappeler les faits, après 48 ans d’une lutte pour l’indépendance nation. Au contraire, elle va chercher surtout à vous faire plonger dans une réflexion édifiante de nos compatriotes
Aujourd’hui, à l’ère de la démocratie et surtout de la rupture, les événements du 16 janvier font figure d’une curiosité de l’histoire. L’effet du ‘’pardon’’ de la conférence nationale des forces vives sans doute a fait que agresseurs et agressés d’hier sont comme larrons au foire.
Faut-il s’émouvoir de la tournure que les choses ont prise ? Négatif, si l’on reconnait qu’elle participe au consensus national. Cependant, demeure une interrogation : faut-il continuer à célébrer la date du 16 janvier pendant que des dizaines de nos soldats meurent aujourd’hui face aux attaques terroristes et persistantes ? Qu’en est-il de nos soldats tombés au champ d’honneur ?
Ce sont des militaires, qui ont fait leur devoir quand celui-ci les appelait dira-t-on. Mais tombés au champ d’honneur, sont-ils des ‘’héros’’ ? Du point de vue des ‘’agresseurs’’ comme des ‘’agressés’’, il faut assurément s’attendre à des divergences de vue.
La hiérarchie militaire s’est encore inclinée ce 16 janvier 2025 devant le Monument dédié aux Martyrs du 16 janvier 1977. Au nom de toute l’armée, il a été déposée une gerbe en l’honneur de l’ensemble des vaillants béninois qui sont tombés après de rudes combats contre une horde de mercenaires conduite par le français Bob Denard.
En cette période où la partie septentrionale du Bénin subit des incursions des groupes terroristes, les Forces Armées Béninoises ne doivent pas baisser la garde conformément à leur serment, afin de mettre en déroute ces ennemis en agissant dans la même philosophie que leurs anciens.
Bertin Djitrinou