Si, tout comme le Bénin, les autres états voisins avaient pris les dispositions pour sécuriser la zone, l’attaque, le mercredi 8 janvier 2025, de la position des Forces armées béninoises au Point triple, zone frontière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso, et qui a occasionné la mort de 30 soldats béninois, aurait pu être évitée.

Voilà la position visiblement affichée du porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji suite à l’attaque meurtrière contre l’armée béninoise à Banikoara.

Se prononçant sur le sujet à la faveur de son traditionnel point de presse consécutif au conseil des ministres tenu ce mercredi 15 janvier 2025, il préconise une action concertée des armées de la sous-région.

« S’il ne tenait qu’au Bénin, au président Patrice Talon, nous serions dans une stratégie concertée avec les voisins » a-t-il soutenu, le porte-parole du gouvernement.

Comme quoi, c’est le président Patrice Talon qui a eu l’idée de ce qui a été appelé « Initiative d’Accra » par laquelle, il demandait à tous les pays de la Cédeao de mutualiser leurs moyens, leurs stratégies afin de conduire une riposte concertée face à ce phénomène.

A en croire Wilfried Léandre Houngbédji, la disponibilité des autres n’étant pas apparue de façon manifeste, le Bénin a pris sur lui, d’engager les investissements nécessaires, à travers des recrutements massifs qui ont été opérés avec à la clef, la mise à disposition d’équipements adéquats pour faire face à ce phénomène.

« Les résultats sont tels que, s’il est vrai que nous connaissons de temps à autre, des attaques, celles qui sont enrayées en amont, représentent « n » fois le nombre de celles qui ont des effets du genre de ce qui est intervenu le 8 janvier », a révélé le porte-parole du gouvernement

En effet, dans cette zone, il n’y a que le Bénin qui soit présent pour assurer une lutte contre le terrorisme. Des deux autres côtés de la frontière, il n’y a pas de présence militaire avérée, renseigne Wilfried Léandre Houngbédj, tout comme l’avait fait constater le chef de l’état dans son message sur l’état de la nation, prononcé le 20 décembre 2024, devant la Représentation nationale.

Patrice Talon avait notamment indiqué que : « Malgré nos efforts qui nous permettent de contenir le mal, voire de le faire reculer, nos Forces de défense et de sécurité positionnées sur nos lignes de frontière nord continuent d’être éprouvées par des terroristes en totale liberté dans des pays voisins. ».

A l’analyse de ces propos, il convient de noter que si la veille était maintenue du côté des deux autres pays (Niger, Burkina Faso) comme le Bénin, les velléités de ces criminels auraient été étouffées et de tels drames n’auraient pas été enregistrés.

Toutefois, ce manque de précaution de la part des états voisins, n’influencera guère l’ardeur du Bénin qui continue de compter sur « une armée qui reste mobilisée, des soldats debout, vaillants, prêts à défendre l’intégrité du territoire national en remplissant la mission que la nation leur a confiée d’autant que le gouvernement pour sa part, s’emploie à accomplir également sa part de mission », a-t-il assuré, Wilfried Léandre Houngbédji.

Bertin Djitrinou