La situation se durcit au Bénin pour les gérants de boutiques spécialisées dans la vente de bouteille de gaz domestique. Selon nos recoupements, plus de quinze points de vente ont dû fermer leurs portes et pour aggraver leur sort, les propriétaires sont sommés de répondre à des convocations officielles.

Le signal d’alarme a d’abord retenti dans divers départements, en particulier dans les zones du Mono et du Couffo. Dans ces régions, plusieurs points de distribution de gaz domestique ont été mis sous scellés suite à des inspections minutieuses menées sur le terrain par des équipes de contrôle mandatées par le ministère de l’Industrie et du Commerce. L’onde de choc s’est ensuite propagée à d’autres départements, notamment à Ouémé, où le nombre de boutiques contraintes à la fermeture en raison de spéculations sur les prix du gaz domestique est estimé à une quinzaine environ. Par ailleurs, de nombreux propriétaires ont été convoqués pour s’expliquer. La Directrice départementale de l’Industrie et du Commerce estime leur nombre à une quarantaine.

La spéculation sur les prix du gaz domestique avait d’abord fait surface sur les réseaux sociaux, et le gouvernement avait par la suite diffusé un communiqué pour réprimander les responsables de ces pratiques. Cependant, malgré cet avertissement, la situation n’a pas évolué, ce qui a entraîné l’intervention des équipes de contrôle du ministère de l’Industrie et du Commerce sur le terrain. Pour donner aux citoyens un moyen d’agir, un numéro vert, le 113, a été mis à leur disposition pour signaler les vendeurs peu scrupuleux qui persistent à spéculer sur les prix.

Le prix officiel du gaz domestique est fixé à 795 FCFA/kg. Selon cette tarification, une petite bouteille de 6 kg devrait se vendre à 4 770 FCFA/kg et une grande bouteille de 12,5 kg à 9 937,5 FCFA. Cependant, en raison des spéculations, les consommateurs sont contraints de débourser entre 5 000 et même 8 000 FCFA pour la petite bouteille de gaz, et entre 10 000 et 12 000 FCFA pour la grande bouteille. Cette augmentation des prix a suscité la colère de certaines communautés et a suscité des inquiétudes chez d’autres.

Christelle Togonou