Résolument engagé pour le ‘’hautement social’’ annoncé, le gouvernement de la ‘’rupture’’ donne encore la preuve de ses intentions. C’est ce que traduit le projet budget général 2025 exempte de nouvelles taxes et de nouveaux impôts.

Renseignée par une décision du gouvernement, cette intention budgétaire a été transmise à l’Assemblée Nationale à l’issue du Conseil des ministres du mercredi 18 septembre2024, pour examen et vote, dudit projet de loi de finances pour la gestion 2025.

En effet, ce projet de budget s’établit à 3.551,005 milliards de FCFA pour 2025, contre 3.333 milliards de FCFA en 2024, soit en hausse de 11% par rapport à 2024.

En dépit du contexte d’incertitude croissante du fait des aléas climatiques, des chocs exogènes, il postule un taux de croissance de 6,8% en lien avec les performances attendues dans le secteur agricole et l’expansion du tissu industriel, le secteur portuaire et le tourisme.

Globalement, il est à observer que les dépenses à sensibilité sociale cumulent à elles seules à 1101,71 milliards de FCFA en 2025, correspondant à 41,5% du budget général.

Il convient de préciser qu’aucun nouvel impôt n’a été créé dans le projet de loi de finances pour la gestion 2025. Cet effort traduit l’engagement du gouvernement d’assurer une bonne stabilité et une prévisibilité des normes fiscales pour les opérateurs et investisseurs privés. Dans le même ordre, aucune augmentation des taux des impositions existantes n’a été proposée au rang des nouvelles mesures fiscales et douanières dans le projet de loi.

De façon spécifique, en dehors de la préparation des élections générales de 2026, ce projet de budget prend en compte :

L’achèvement, la mise en service et le fonctionnement de plusieurs infrastructures socio-économiques (cité ministérielle, cités administratives départementales, services marchands, réceptifs hôteliers et touristiques, structures sanitaires de référence dont le Centre hospitalier international de Calavi, l’hôpital de zone de Savè-Ouèssè, l’hôpital de zone de Tchaourou) ;

La montée en puissance des projets de filets sociaux avec le projet GBESSOKE, le microcrédit Alafia, le projet d’alimentation scolaire dont la couverture passera à 100% en zone rurale, l’expérimentation du projet de supplément de nutrition de 1000 jours ;

La mise en service de plusieurs systèmes d’alimentation en eau potable multi-villages et leur raccordement aux ménages, l’extension du réseau de distribution de l’énergie électrique et l’acquisition des compteurs à moindre coût.

Bertin Djitrinou