Le classement mondial de la liberté de la presse, édition 2023, établi par Reporters Sans Frontières (RSF), a évalué les conditions d’exercice du journalisme dans 180 pays et territoires, et a été publiée à l’occasion de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse, ce 3 mai. Il ressort que la situation est “très grave” dans 31 pays, “difficile” dans 42 et “problématique” dans 55, alors qu’elle est “bonne” ou “plutôt bonne” dans 52 pays. Autrement dit, les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans 7 pays sur 10 et satisfaisantes dans seulement 3 pays sur 10.
Pour ce qui est du Bénin, le classement effectué démontre que le pays a connu une progression de 9 places et est logé au 112è rang avec un score global de 52,44. En 2022, notre pays était classé 121è avec un score de 48,39 par Reporters sans frontières.
« En théorie, journalistes et médias sont libres de couvrir tous les sujets d’intérêts publics ; mais dans les faits, le pouvoir a, ces dernières années, renforcé son emprise sur le secteur. Depuis que Patrice Talon a accédé à la présidence de la République en 2016, les journalistes ont un accès limité aux données relatives à la situation sécuritaire, aux déplacés internes et aux contrats miniers », peut-on lire dans le rapport de Reporters Sans Frontières (RSF).
Le Bénin se retrouve derrière la Côte d’Ivoire (54e), le Niger (61e), le Togo (70e) et le Sénégal (104e). Le Nigéria quant à lui, est classé 123e avec un score de 49,56.
En termes de sécurité, « la dégradation de la situation dans le nord du pays, où plusieurs attaques armées ont eu lieu encore cette année, a mené à des atteintes répétées à l’exercice du journalisme, telles que des arrestations, des détentions ou des expulsions », précise le rapport.
Christelle Togonou