L’Afrique et le monde entier se réunissent chaque année, le 5 mai, pour célébrer la Journée du Patrimoine Mondial Africain, une initiative proclamée par l’UNESCO en 2015.
Cette journée met en lumière la richesse exceptionnelle du patrimoine culturel et naturel du continent africain, tout en soulignant les défis auxquels il est confronté.
La célébration de cette journée ce 5 mai 2025, avec l’appui de l’UNESCO, est une occasion de mettre en lumière les sites naturels et culturels d’exception du continent, tout en appelant à une mobilisation internationale pour leur protection.
Plus qu’une simple commémoration, cette journée instaurée depuis 2015 est un puissant appel à la sauvegarde, à la transmission et à la valorisation des richesses culturelles et naturelles du continent.
Bien que l’Afrique possède une diversité culturelle et naturelle inestimable, elle reste sous-représentée sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, avec seulement 12 % des sites inscrits.
De plus, 39 % de ces sites africains sont classés en péril, en raison de menaces telles que le changement climatique, les conflits armés, le braconnage et le développement incontrôlé.
Avec 96 sites africains inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, le continent continue de fasciner par sa diversité culturelle, ses paysages époustouflants, et l’ingéniosité de ses peuples.
De la cité historique de Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, aux paysages culturels de la région de Konso en Éthiopie, en passant par les palais royaux d’Abomey au Bénin, chaque site raconte une histoire unique.
Le thème de cette année, « Solidarité mondiale pour la restitution et la restauration du patrimoine africain par le biais de la culture, de l’éducation et des sciences », met l’accent sur l’importance de la coopération internationale pour la préservation et la valorisation du patrimoine africain.
Il appelle à une mobilisation collective pour soutenir les efforts de restitution des biens culturels et de restauration des sites endommagés.
Plusieurs événements sont ainsi organisés à travers le continent dans le cadre de cette journée, notamment : La conférence internationale sur l’authenticité du patrimoine en Afrique, tenue à Nairobi, au Kenya, du 5 au 9 mai 2025, qui vise à favoriser l’échange de recherches et de connaissances sur la préservation du patrimoine africain.
Dans le même contexte, la semaine africaine de l’UNESCO du 19 au 21 mai 2025, mettra en lumière la diversité culturelle du continent à travers des expositions, des conférences et des activités culturelles.
Bien plus qu’une célébration, la journée du patrimoine mondial africain rappelle l’importance de la culture, de l’éducation et des sciences dans la construction d’un avenir durable pour le continent.
L’édition 2025 accorde une place particulière à la jeunesse africaine. Des ateliers numériques, des expositions interactives, et des concours autour de l’histoire locale ont été organisés à travers plusieurs pays.
L’UNESCO et ses partenaires insistent sur le rôle central des jeunes dans la sauvegarde et la réinterprétation créative du patrimoine, notamment via les arts, les médias numériques et la recherche.
L’Afrique compte à ce jour 96 sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, allant des majestueuses ruines de Kilwa Kisiwani en Tanzanie aux fabuleux paysages naturels du Delta de l’Okavango au Botswana.
Cependant, plus de la moitié de ces sites sont en situation de vulnérabilité : conflits armés, urbanisation galopante, changement climatique, manque de financement pour ne citer que celles-là.
Face à ces défis, la Journée du 5 mai se veut un moment de mobilisation collective entre : décideurs politiques, chercheurs, artistes, jeunes, communautés locales. Tous sont appelés à s’unir pour assurer la transmission du patrimoine africain aux générations futures.
En cette journée, l’UNESCO invite les gouvernements, les communautés locales, les jeunes et tous les acteurs concernés à s’engager activement dans la préservation du patrimoine africain, afin de le transmettre aux générations futures
Ainsi, le Bénin a saisi cette opportunité pour mettre en lumière les efforts déployés ces dernières années pour restituer, restaurer et revaloriser son patrimoine culturel.
Au nombre des effets effectués, il est important de rappeler les actions emblématiques telles que la restitution des trésors royaux d’Abomey par la France, la construction du Musée de l’Epopée des Amazones et des Rois du Danxomè, et les multiples programmes éducatifs autour de la culture endogène, font du pays un modèle de référence sur la scène africaine.
Le Bénin, engagé depuis plusieurs années dans la revalorisation de son patrimoine culturel, poursuit la construction de musées modernes, le soutien aux créateurs et chercheurs, et la valorisation des sites historiques comme Ouidah, Porto-Novo ou encore Nikki.
Bertin Djitrinou