Dans une interview accordée à RFI en 2022, José Tonato, ministre en charge du Cadre de vie et du Développement urbain, avait expliqué que la fermeture du marché de Dantokpa était nécessaire pour des raisons de salubrité. « Il y a un mélange total des genres et des activités commerciales, allant du détail au gros, mélangeant tous les types de produits : agricoles, manufacturés, textiles, bijoux, cosmétiques, etc. C’était devenu un véritable point noir au cœur de Cotonou, un point critique d’un point de vue environnemental, auquel il fallait s’attaquer », avait-il déclaré.

Ainsi, le gouvernement de Patrice Talon est resté ferme sur son projet de relocalisation du marché. C’est à cet effet que Eunice Loisel Kiniffo, Directrice générale de l’Agence nationale de gestion des marchés (ANaGeM), a exhorté les commerçants du marché Dantokpa de Cotonou à se rapprocher de son agence. « Actuellement, le pôle commercial du stade de l’amitié est en construction pour désengorger Dantokpa. L’espace disponible est conséquent », a-t-elle assuré. « Il n’y aura pas de marchands de produits alimentaires sur le site GMK. Ce nouveau pôle commercial accueillera principalement quatre types d’activités déplacées de Dantokpa : les pagnes, les bijoux, la maroquinerie, et les cosmétiques », a-t-elle précisé.

Les autres vendeurs ne seront pas laissés de côté. « Les nouveaux marchés ont été construits avec une plus grande capacité d’accueil », a souligné la directrice de l’ANaGeM. Elle a invité les commerçants de Dantokpa à se rapprocher de l’ANaGeM pour s’inscrire et obtenir des places dans les nouveaux marchés. Cela permettra d’éviter des plaintes lorsque les anciens sites seront démolis et les commerçants relogés.

Eunice Loisel Kiniffo a promis que l’Agence mettra tout en œuvre pour que les commerçants inscrits puissent obtenir des places dans les nouveaux espaces commerciaux. Elle a également informé que le marché Saint-Michel, situé à proximité de Dantokpa, sera relogé pour des raisons de reconstruction. Le site de relogement est déjà connu des commerçants concernés.

Christelle TOGONOU