L’Agence nationale de Protection civile et le Groupement national des Sapeurs-pompiers, deux entités clés désormais en synergie d’action dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de l’État en matière de protection civile. Ces deux entités seront désormais réunies sous la bannière de l’Agence béninoise de Protection civile.

Le Gouvernement béninois a annoncé lors du conseil des ministres du mercredi 17 juillet 2024, une réforme majeure du secteur de la Protection civile, visant à renforcer l’efficacité des structures en place.

Placée sous la tutelle du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, la nouvelle Agence bénéficiera d’un personnel dédié et qualifié, prêt à relever les défis émergents, notamment ceux liés au développement technologique et industriel.

A en croire le rapport du conseil, cette fusion vise à mutualiser les moyens et les ressources, aux fins de permettre aux équipes de passer d’une simple gestion des risques et des catastrophes à un rôle actif dans la réduction des risques de catastrophe.

Il vaut mieux tard que jamais. Le rapport du Groupement International d’Experts sur le Climat (GIEC) depuis 2007, classe l’Afrique parmi les continents les plus vulnérables.

En effet, les effets du changement climatique font peser un risque important pour l’ensemble de la population africaine en général et celle du Bénin en particulier. Dès lors, l’adaptation n’es désormais plus une option mais une nécessité politique et les choix politiques qui seront fait aujourd’hui pèseront lourdement sur l’avenir des pays cibles.

Une enquête diligentée par une équipe de la rédaction de Capp Fm renseigne que le risque lié aux catastrophes de type extrême est immense. Les villes telles que Cotonou, Ouidah et Grand Popo seront menacées de catastrophe à l’image de ‘’Tsunami’’ qui a fait des millions de victimes en Asie. Selon les prévisions d’après le rapport du GIEC, près de 150 millions de personnes devront quitter leurs cadres de vie d’ici la fin du siècle.

Dans un ouvrage intitulé ‘’les enjeux du changement climatique au Bénin’’, publié par la Fondation Konrad Adenauer Stiftung, il a été mentionné que Le dernier rapport du GIEC « fait de l’Afrique de l’Ouest l’une des cinq régions qui pourraient être gravement affectées par la montée des eaux d’ici à 2080 ». Selon le même rapport, « le Bénin fait partie des pays directement exposés à l’élévation du niveau de la mer ». Aussi, « l’enjeu est la perte d’une portion du territoire béninois qui représente 10,6% de la surface du pays, et ou 3 662 000 béninois vivent (INSAE, 2003) ».

Ainsi, la vulnérabilité des côtes béninoises à l’élévation du niveau de la mer vient s’ajouter à deux problèmes importants : l’érosion, qui touche déjà le Littoral et les inondations récurrentes, liés à la situation géographique de Cotonou.

Cette évolution marque un tournant important dans la gestion des risques au Bénin, mettant en avant la volonté du gouvernement de la rupture d’anticiper les nouveaux défis et de renforcer la sécurité et la protection des citoyens face aux aléas quotidiens et émergents.

Il est à noter que dans le cadre de cette réforme, les personnels du Groupement National des Sapeurs-pompiers seront détachés auprès de l’Agence, tout en conservant leurs droits à l’avancement et à la retraite.

Bertin Djitrinou