Le label zéro éléphant blanc sous le Nouveau départ tient ses certitudes éloquentes, tant en théorie comme en pratique. Le projet de construction des nouveaux marchés modernes, lancé le 12 décembre 2019, et confié à l’entreprise ITB a déjà produit des résultats dans certaines communes.

Les marchés modernes du régime du nouveau départ, ces beaux bâtiments rutilants, imposants, attractifs, flamboyants, d’une splendeur architecturale qui accroche les regards et qui captive les attentions, constituent une source de grandeur et de fierté pour la nation entière.

Fruit d’un vaste programme de construction de 35 marchés urbains et régionaux inscrits dans le programme d’actions du gouvernement (PAG) 2016-2021, cet ambitieux projet qui se concrétise à merveille sous nos yeux avec l’objectif principal d’offrir des espaces modernes et plus adaptés aux usagers pour leur commerce, vise clairement à moderniser les infrastructures marchandes en vue d’offrir un meilleur confort aux acteurs et usagers de ces lieux d’échanges commerciaux.

Dans la commune de Cotonou, les marchés de Mènontin, de Wologuèdè, de Gbégamey et de Midombo pour ne citer que ceux-là en exemple, sont entièrement construits.

Entièrement achevés ces bâtisses rayonnent de mille feux dans la galaxie euphorisante. Ce sont des boutiques, des places de vente, des blocs sanitaires, des poissonneries, des chambres froides, des bureaux du personnel de gestion des marchés, des infirmeries, des espaces de décharge des ordures, des complexes boucherie.

Par leurs charpentes essentiellement métalliques et leur architecture de hall et d’échelle, de type R+1 pour la plupart et d’autres de plain-pied, ces infrastructures comportent des places plus confortables que les marchés existants avec des capacités d’accueil doublées et de nombreux avantages et commodités.

Les neuf marchés du lot 1 coûtant plus de 32 milliards de Francs CFA, offrent plus de 6000 mille places disponibles. Pourtant depuis environ un an que les travaux sont achevés pour certains, les usagers ne sont toujours pas relogés.

Depuis quelques mois, ces marchés restent fermés aux usagers qui continuent de vendre ou d’acheter sur des espaces de fortunes aménagés pour la circonstance.
Face à la constellation irrésistible, les populations piaffent d’impatience de voir advenir la mise en service des joyaux. Du côté des potentiels usagers on évoque les conditions plutôt difficiles d’accès aux infrastructures.

Il est donc compliqué de comprendre exactement ce qui retarde la mise en service de ces marchés, construits dans le respect des standards internationaux, d’autant plus pertinente que l’objectif principal du projet est d’offrir des espaces modernes et plus adaptés aux usagers.

Le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji déclarait le 23 juillet dernier au cours d’un point de presse : « Vous n’attendrez plus aussi longtemps que vous êtes en train d’attendre c’est-à-dire le temps passé à attendre est forcément plus long que le temps que vous passerez à attendre l’ouverture ».

Wilfried Léandre Houngbédji relève cependant que quand bien même, le gouvernement est aussi pressé de voir ces marchés s’animer, « le président ne veut pas qu’on fasse juste pour se faire applaudir ».

Vivement que les entraves, s’ils en existaient, soient levées pour soulager les peines des usagers.

Bertin Djitrinou