Bonne nouvelle pour les trois Nigériens jugés par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Appréhendés sur le terminal de Sèmè-Podji pour y être entrés sans autorisation, selon les autorités béninoises, ils ont été condamnés le lundi 17 juin 2024 à 18 mois de prison avec sursis.
Moumouni Hadiza Ibra, Ismaël Cissé Ibrahim et Mousbahou Mamane Dankané, tous d’origine nigérienne, ont été interpellés au Bénin le 5 juin par la police républicaine sur le terminal de Sèmè-Kpodji, dans le cadre du chargement du deuxième navire de brut nigérien. Respectivement Directrice générale adjointe de Wapco-Niger et inspecteurs pétroliers, ils ont été accusés, tout comme deux autres ressortissants nigériens déjà libérés, de s’être introduits sans autorisation sur ce site jugé sensible par les autorités béninoises.
Lors de l’audience, les trois cadres de Wapco-Niger, la société en charge de la gestion du pipeline Bénin-Niger, ont été accusés par le ministère public d’avoir enfreint l’article 319 du code pénal. Le ministère public a demandé à la cour de requalifier les faits de « fausses attestations et usage de fausses attestations » en « complicité de fausses attestations et usage de fausses attestations » pour la Directrice générale adjointe de Wapco-Niger. Pour les deux autres prévenus, l’accusation de « fausses attestations et usage de fausses attestations » a été maintenue.
À l’issue des débats, le juge en charge du dossier condamne les trois accusés à 18 mois de prison avec sursis. Il a également ordonné à la Brigade économique et financière (Bef) de leur restituer leurs effets personnels. Ce procès met un terme à cette affaire, permettant aux accusés de rentrer chez eux, libres.
Christelle TOGONOU