Le ministère du cadre de vie et du développement durable du Bénin a lancé un ultimatum aux occupants des berges lagunaires dans le Grand Nokoué. Selon la note du ministère, ces occupants ont jusqu’à la fin du mois de mai 2023 pour libérer ces espaces, afin de permettre le démarrage d’un projet visant à valoriser les berges, notamment dans la ville de Cotonou. Cette décision est controversée et suscite des réactions de la part des citoyens concernés, qui craignent pour leur avenir.
Dans certains quartiers du 3ème arrondissement de Cotonou, les citoyens semblent comprendre le bien-fondé du projet, mais derrière se cachent des âmes qui vont souffrir. Selon eux, si rien n’est fait, certains vont perdre leur logement et se retrouver à la rue. Ils estiment donc que le gouvernement doit prendre des mesures hardies pour éviter d’alourdir leurs souffrances.
D’autres, en revanche, pensent qu’il faut revoir l’ultimatum. Ils affirment que la date butoir est trop proche et qu’elle ne laisse pas suffisamment de temps aux occupants pour trouver une solution alternative. De plus, certains déplorent le manque de concertation avec les populations concernées avant la prise de cette décision.
Cette situation met en lumière les tensions existantes entre les autorités et les populations dans le Grand Nokoué, en particulier à Cotonou. Les occupants des berges lagunaires sont souvent des personnes qui ont été poussées à s’installer sur ces terrains en raison du manque d’options de logement abordable. La crise du logement est un problème majeur dans la ville, et cette décision risque d’aggraver la situation.
Par ailleurs, cette décision soulève des questions quant à la politique de développement urbain du Bénin. Si la valorisation des berges lagunaires peut avoir des avantages écologiques et touristiques, il est important de garantir que les habitants ne soient pas laissés pour compte dans le processus de développement. Il est essentiel que le gouvernement travaille avec les citoyens pour trouver des solutions qui soient équitables et respectueuses des droits de l’homme.
En fin de compte, cette décision de lancer un ultimatum aux occupants des berges lagunaires souligne l’importance de la consultation et de la participation des citoyens dans les décisions qui affectent leur vie. Les autorités doivent travailler en étroite collaboration avec les populations concernées pour trouver des solutions viables et durables qui prennent en compte les intérêts de tous les acteurs impliqués.