(La population africaine passera la barre des 2,5 milliards de personnes à l’horizon 2050 selon World Population Review)
La planète compte aujourd’hui un peu plus de 8 milliards d’individus, selon les données du World Population Review. Sur ce nombre, on recense un peu plus de 1,5 milliard d’Africains, soit 18,75% de la population de la planète, sur une aire de 30,37 millions de kilomètres carrées (20% de la superficie terrestre), pour une densité de 49,4 habitants par km2 (contre une moyenne mondiale de 54 habitants/km2).
La population totale du continent dépasse légèrement celles de l’Inde (1,45 milliard d’habitants) et de la Chine (1,42 milliard d’habitants). Ainsi, l’Afrique est la région à la croissance démographique la plus rapide au monde. Cela fait de la démographie africaine une question d’importance en matière politique et économique.
Selon les projections du World Population Review, la population africaine devrait dépasser la barre des 2,5 milliards de personnes à l’horizon 2050 mais qui seront très inégalement réparties sur les 30,37 millions de km2 que compte le continent.
Cependant, le Nigeria domine largement le classement avec 233 millions d’habitants. Et, 03 autres pays dépassent les 100 millions d’habitants. Il s’agit respectivement de l’Éthiopie, de l’Égypte et de la République Démocratique du Congo. L’île des Seychelles ferme la marche avec moins de 100.000 habitants.
Grâce à un taux de fécondité élevé, un taux de mortalité en baisse et un nombre croissant de jeunes en âge de procréer très élevé (plus de200 millions d’habitants sont âgés de 15 à 24 ans), l’Afrique devrait compter 2,5 milliards d’habitants à l’horizon 2050, révèlent les études.
Si cette explosion démographique peut constituer une opportunité en stimulant l’innovation, l’entrepreneuriat et la croissance économique, comme c’est le cas de la Chine et de l’Inde, elle constitue également un défi important. Cette démographie peut en effet être à l’origine de divers problèmes : chômage, éducation, santé, pour ne citer que ceux-là.
Cependant, les potentialités existent au niveau du continent qui regorge de ressources naturelles (pétrole, gaz, minerais, terres arables, ressources hydriques et bien d’autres), qui ne demandent qu’à être transformées en véritables opportunités de développement pour faire du dividende démographique une réalité.
A l’analyse des données, il faut souligner que les chiffres sur la démographie d’Afrique cachent des inégalités criantes entre les pays. Visiblement, certaines régions, voire des pays, sont quasiment dépeuplées alors que d’autres souffrent de surpopulation.
Ainsi, la Namibie avec ses 824.292 km2 ne compte que 2,60 millions d’habitants, soit une densité de 3,15 habitants/km2, alors qu’au Rwanda plus de 14,25 millions d’habitants vivent sur une superficie de seulement de 26.338 km2, soit une densité de 541 habitants/km2.
La population africaine reste donc très fortement concentrée sur une poignée de pays (quatre pays) avec une population dépassant les 100 millions d’habitants à savoir : Nigeria (233 millions), Éthiopie (132 millions), Égypte (117 millions) et RD Congo (109 millions). Ces quatre pays concentrent 591 millions d’habitants, soit 40% de la population africaines, sur une superficie totale de 5,38 millions de km2.
A noter que le Nigeria et l’Éthiopie figurent dans le Top 10 des pays les plus peuplés du monde, en occupant respectivement le 6e et le 10e rang mondial.
Le Top 10 des pays les plus peuplés d’Afrique comprend aussi la Tanzanie (68,56 millions), Afrique du Sud (64 millions), le Kenya (56,43 millions), Soudan (50,45 millions), Ouganda (50, 01 millions) et Algérie (46,80 millions).
Bertin Djitrinou