Le chef de l’état était à l’Assemblée nationale (AN) dans la matinée du vendredi 20 décembre 2024 pour se conformer à la sainte exigence constitutionnelle, qui consiste à délivrer un message sur l’état de la nation.
Très attendu, l’exercice de dévoilement a permis au président de la république de livrer urbi et orbi depuis la tribune de l’hémicycle, la photographie de sa gouvernance à la tête du Bénin.
Dans son traditionnel discours sur l’état de la Nation prononcé au palais des gouverneurs, le président Patrice Talon a dressé le bilan des progrès accomplis par le Bénin depuis 2016 jusqu’en 2024 tout en reconnaissant les défis qui demeurent.
Devant la représentation nationale, il a souligné que, malgré le contexte mondial marqué par l’incertitude et la montée des tensions géopolitiques, le Bénin continue d’avancer de manière discrète mais résolue sur le chemin du développement.
Tous les secteurs de la vie socioéconomique du pays ont été passés au peigne fin. De l’eau potable à l’éducation en passant par l’électricité, les infrastructures administratives, la dépolitisation et la dématérialisation de l’administration publique, les marchés modernes, le cadre de vie global, le réseau routier, la santé, l’industrialisation, l’agriculture, le commerce, l’artisanat, le microcrédit, la justice, les finances publiques, la culture, le tourisme, le sport, le renforcement du capital humain à la base pour préserver les enfants des préjudices irréversibles des carences nutritionnelles, rien n’a été occulté.
Globalement, le bilan est largement satisfaisant et met en évidence l’étendue du chantier parcouru depuis 2016, la densité des efforts consentis, la grandeur des progrès engrangés.
C’était l’occasion rêvée pour le chef de l’exécutif béninois de réaffirmer sans ambages son engagement indéfectible pour la poursuite de l’œuvre de développement de la communauté.
« Le Bénin notre pays a trouvé son chemin et cela est irréversible, peu importe l’opinion et le souhait des nostalgiques en quête d’un retour à notre passé honteux. Finie l’usurpation du pouvoir politique par des vendeurs d’illusions incompétents et malintentionnés. Aucune supplication, aucun râlement, aucune menace ne nous fera reculer. Aucun compromis politique préjudiciable à notre développement ne sera concédé pour plaire à qui que ce soit ou pour satisfaire un quelconque consensus politique. Le Bénin est au-dessus de tout ; la démocratie et la compétition politique devront désormais être exclusivement et absolument au service de notre développement », déclare le président de la République, d’un ton martial.
La fermeté de ton qui transparaît dans la prise de parole présidentielle sonne ainsi comme le témoignage d’une volonté politique clairement affichée et d’une audace patricienne soutenue par le ferment de la foi au devoir, mais aussi l’envoi d’un message fort, sans filtre ni excuse aux détracteurs de mauvaise foi.
Visiblement, la coterie oppositionnelle a du bon grain à moudre, face au rouleau compresseur du chantre de la « rupture » résolument déterminé à pérenniser les acquis de sa gouvernance cinq étoiles.
Bertin Djitrinou