Le budget général de l’état exercice 2025 est voté. La Loi de finances exercice 2025 a été voté ce jeudi 05 décembre 2024 par l’Assemblée nationale (AN), dans sa majorité. C’est par le résultat de 81 voix pour, 28 contre et 00 abstention, que la Loi de finances exercice 2025 a été adoptée par le Parlement, hier, jeudi 5 décembre 2024.
Il convient de retenir que les députés de l’opposition ont affiché une position diamétralement opposée malgré toutes les tractations menées pour amener ceux-ci (les députés du parti les démocrates) à accompagner le vote de ce budget. Justifiant son rejet, l’opposition a estimé que les préoccupations majeures du peuple n’ont pas été prises en compte.
C’est ce que fera savoir le député Sabi Karim Alassane du parti Les démocrates. « Nous estimons que ce budget ne répond pas aux aspirations de la population, parce que vous constatez que la souffrance est trop grande. Nous avons apporté quelques amendements qui, dans leur grande majorité, n’ont pas été pris en compte », a-t-il dit.
« Lorsqu’on prend par exemple la prise en compte du reversement des Aspirants au métier d’enseignant (AME), vous constatez avec nous qu’ils vont rester dans la précarité. Par rapport aux dialysés, rien que les fonctionnaires ont été pris en compte. S’il faut 30 milliards de FCFA de plus pour que tout le monde soit pris en compte, nous estimons que la population sera heureuse », a-t-il expliqué.
Pour le député Kamel Wassangari du même bord politique qui abonde dans le même sens, « ce budget n’est pas réaliste, parce que notre capacité de mobilisation est au plus 1200 milliards de FCFA. Or, on fait 3500 milliards de FCFA. Pour camoufler tout, on fait une course effrénée à l’endettement », s’est-il indigné.
Cependant, tous les députés de la mouvance présidentielle contrairement à ceux de l’opposition ont salué les réformes du gouvernement du président Patrice Talon qui, selon leurs avis, repositionne le pays sur l’orbite du développement.
Pour le député Maixent Djeïgo de l’Union progressiste le Renouveau qui a voté pour soutenir le gouvernement au plan social, « C’est avec un sens de devoir, de bonheur et d’honneur que j’ai contribué à l’étude et à l’adoption de ce budget. Il revient au Parlement de mettre à la disposition du gouvernement, les moyens financiers pour accomplir son programme. J’attends une mise en œuvre rigoureuse du budget telle que nous l’avons souhaitée. En tout état de cause, vous savez que le Parlement a pour mission d’assurer la mise en œuvre rigoureuse du Plan d’actions du gouvernement pour atteindre les objectifs fixés dans ce budget ».
« Ce budget prouve que le pays progresse », dira Malick Gomina du Bloc républicain. Selon le député, « On peut retenir que la marche du pays vers le progrès continue. Lorsqu’une nation confie ses charges à ses citoyens méritants, les progrès se font ».
Bertin Djitrinou