On ne prête qu’aux riches, dit l’adage ! Le Bénin que dirige Patrice Talon démontre sa crédibilité et son sérieux en matière de la gestion de ses dettes et continue de bénéficier de la confiance de ses créanciers, précisément celle des institutions financières du monde entier.
A la clôture de l’année budgétaire en septembre 2024, le Bénin affiche une dette publique totale de 6843,84 milliards de FCFA, soit 11 milliards de dollars, selon le dernier bulletin statistique de la dette publique publié par la Caisse autonome de gestion de la dette (CAGD).
Ces chiffres révélés par la Caisse autonome de gestion de la dette (CAGD), mettent en lumière un endettement représentant une légère hausse par rapport à juin 2024, où la dette était estimée à 6756,90 milliards FCFA, soit 52,1% du PIB.
Selon le bulletin, la dette publique du Bénin est principalement constituée de dette extérieure, qui atteint 4887,39 milliards FCFA, tandis que la dette intérieure est fixée à 1956,45 milliards FCFA, avec des taux d’endettement respectifs de 37,7% et 15,2% du PIB.
Les créanciers non-résidents, principalement des institutions multilatérales comme le FMI, la Banque mondiale et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), détiennent 86,1 % de l’encours de la dette extérieure. A l’échelle nationale, les titres publics représentent 84 % de la dette intérieure.
Au 30 septembre 2024, le service de la dette publique était évalué à 647,48 milliards de FCFA. Ce montant inclut 437,51 milliards de FCFA pour le remboursement du principal et 209,97 milliards de FCFA pour les intérêts. Les principales devises utilisées pour l’endettement sont l’euro, le FCFA et le dollar américain.
Face à ces engagements dans le cadre de sa stratégie d’endettement, le gouvernement béninois continue de privilégier les financements à moyen et long terme, tout en limitant les risques liés au refinancement de la dette intérieure.
Des instruments comme le reprofilage et les swaps sont envisagés pour réduire les coûts et maîtriser les risques. Ainsi, le gouvernement béninois prévoit une dette publique totale de 6968,9 milliards FCFA d’ici la fin de l’année, soit 53,7% du PIB, bien en deçà de la limite de 70% imposée par l’UEMOA.
Bertin Djitrinou