Certains pèlerins béninois ont exprimé leur mécontentement face aux conditions de leur voyage, ainsi que de leur séjour à la Mecque. En effet, un groupe de pèlerins de Yousratoul-Hadj a dénoncé des problèmes de logistique, une alimentation inadéquate, un manque de personnel médical qualifié et une mauvaise gestion des médicaments. Ils se sont plaints des repas mal préparés et non adaptés à leurs habitudes alimentaires, ainsi que de l’absence de cuisiniers béninois. Les médicaments étaient insuffisants, ce qui a aggravé les problèmes de santé, notamment la toux et le rhume, parmi les pèlerins.
« Il nous prépare du n’importe quoi, 90 épices dans un seule plat, nous ne sommes pas des Pakistanais, nous sommes des béninois. (…) Les nourritures depuis notre arrivée sont pires chaque jour. La pâte n’est pas cuite, les repas sont fermentés. (…) S’il y a des pertes en vies humaines, cela sera sur la conscience des organisateurs. Car nous sommes très faibles », peut-on lire dans un message viral sur la toile.
Ces doléances mettent en lumière les défis auxquels les organisateurs doivent encore faire face pour améliorer l’expérience des pèlerins béninois. Les pèlerins ont également critiqué la désorganisation et les conflits entre les convoyeurs, promettant de ne plus utiliser cette organisation pour leurs futurs pèlerinages et de décourager les autres de le faire. « (…) Et pour finir les convoyeurs ne s’entende pas entre eux, alors comment diriger un groupe quand les responsables sont en conflit ? (..) nous musulmans sommes déçu et nous n’allons plus jamais passer par cette organisation béninoise pour aller à un pèlerinage », ont-ils fait savoir.
Pour rappel, le Hadj est l’un des plus grands rassemblements religieux au monde et constitue l’un des cinq piliers de l’Islam, que chaque musulman ayant les moyens doit accomplir au moins une fois dans sa vie. En attendant, quelques pèlerins béninois rentrent déjà sur Cotonou, portant avec eux les souvenirs de cette expérience marquée par des moments de satisfaction et des défis considérables.
Christelle TOGONOU